Michel Rochedy, au paradis blanc
Dans la nuit du 14 au 15 novembre, « après un rude combat contre la maladie », le « Bocuse des Alpes », né en juillet 1936 en Ardèche, s’en est allé rejoindre là-haut ses copains farceurs, le vrai Bocuse, Troisgros…
Dans la nuit du 14 au 15 novembre, « après un rude combat contre la maladie », le « Bocuse des Alpes », né en juillet 1936 en Ardèche, s’en est allé rejoindre là-haut ses copains farceurs, le vrai Bocuse, Troisgros…
Avec sa femme Maryse (photo), il avait fondé puis dirigé de main de maître et en famille le mythique Chabichou de Courchevel, que le couple avait acheté dans les années 60. Fils d’aubergistes, Michel Rochedy avait été formé à Valence avec André Pic, la Tour d’Argent ou Lenôtre. « Ma cuisine résulte aussi de la créativité et donc des transgressions. Mais quand même, il y a des ingrédients socles qui ont structuré mon itinéraire culinaire comme la gelée de chevreau, les pommes de terre farcies, les herbes sauvages d'altitude, les salades de mâche à la pointe d'ail, huile de noix et de noisette, la gorge de porc, les caillettes… Ce sont des produits simples et vrais. Faites simple et vous risquez de faire bon : ce que j'ai appris à Saint-Agrève (en Ardèche, où ses parents tenaient auberge, ndlr), je m'efforce de l'appliquer au Chabichou », racontait-il au moment de quitter la station.
Un macaron en 1979 avait fait de l’établissement le premier étoilé de Courchevel. Le deuxième est arrivé en 1984. Depuis son départ à la retraite 2019 après 55 ans de service, la vente du Chabichou à l’homme d’affaires Jean-Claude Lavorel et le passage de témoin à son fidèle second, le MOF Stéphane Buron, à ses côtés depuis 1987, Michel Rochedy partageait sa vie entre l’Ain et son Ardèche natale où il profitait de ses proches.
AV (©DR)