TERRITOIRE D’INNOVATION : SANTE #1
Chaque mois jusqu’au SIRHA, Sirha Food en partenariat avec Food Service Vision propose une plongée dans un territoire d’innovation du food service. Exploration d'un troisième territoire : la santé.
Chaque mois jusqu’au SIRHA, Sirha Food en partenariat avec Food Service Vision propose une plongée dans un territoire d’innovation du food service. Exploration d'un troisième territoire : la santé.
Alimentation et santé : un spectre de plus en plus large
Naturel, bien-être, énergie : les thématiques du territoire de la santé sont très vastes. La santé s’est de plus en plus installée dans l’esprit des Français qui resserrent le lien entre leur alimentation et leur bien-être physique. La poussée irrésistible du bio, marché qui domine le spectre de l’alimentation-santé, a doucement entraîné dans son sillage d’autres tendances santé, comme le zéro alcool et la « médicalisation » de l’alimentation.
Selon Laure Gosselin, Directrice Associée chez Food Service Vision, "ces dernières années, les fournisseurs se sont efforcés de proposer des aliments plus sains (réduction des conservateurs et additifs divers) et toujours plus de produits Bio. Cette tendance continue, mais désormais l'innovation se porte aussi sur des recettes et services qui doivent apporter des bénéfices pour la santé et le bien-être (super-aliments, alicaments, régimes adaptés...), soutenue par les avancées technologiques et médicales". Les superaliments par exemple ont connu un essor important ces dernières années. Derrière le terme, des aliments qui existent évidemment depuis toujours mais remis sur le devant de la scène, pour leurs bienfaits, leur teneur en éléments nutritifs. Parmi eux, les baies, les fèves, les fruits séchés ou encore les algues ou les fruits rouges. Ces aliments se montrent comme des compléments, voire une base majeure d’alimentation. Les Français vont plus naturellement se tourner vers le bio pour se procurer ces superaliments et construire ce schéma d’alimentation « plus sain ».
L’impact majeur du bio
Le bio est une nouvelle norme pour une partie des Français, la première route à emprunter vers une alimentation plus sereine, rassurante. Selon les chiffres de l’Agence Bio, la part des circuits de distribution dans le marché bio en 2019 s’articulait ainsi : 55% était attribuée à la grande distribution, 11% pour la vente directe, 6% chez les Artisans commerçants et enfin 28% pour les magasins spécialisés. Toujours selon l’Agence, le bio représentait en 2019 plus de 179 000 emplois directs dans l’Hexagone. Ces chiffres ont connu une nette progression et l’attrait des Français pour le bio n’a fait que croître durant l’épidémie de Covid-19. Beaucoup ont pris la mesure de l’importance de s’alimenter en circuit court, de se tourner vers les producteurs locaux, se rendre plus fréquemment au marché...
Comme l’observe Food Service Vision, le bio balaie un spectre très large, une véritable norme s’installe. Toutes les catégories de produits alimentaires et boissons sont impactées. Le poids des produits biologiques dans les assortiments mis en avant par les distributeurs de la restauration a doublé ces deux dernières années*. Chocolat noir Kaoka, les huiles d’olive Alexis Munos, Jean Hervé pour les fruits secs… Les marques se multiplient, sont de plus en plus identifiées. Pour la grande distribution, le bio est également un enjeu de taille, comme le prouve le sauvetage de l’enseigne Bio c’Bon en 2020. Cet investissement d’environ 40 millions d’euros affirme l’ambition pour le groupe Carrefour de se tenir aux côtés du bio. Certes, il y a la grande distribution, mais la multiplication d’enseignes très engagées dans le vrac, le zéro plastique, les cosmétiques bio sont des pierres majeures à l’édifice du bio Français qui n’est plus à négliger.
En partenariat avec Food Service Vision
* Sources : Revue Business Distribution 2020, Food Service Vision
** Données Food Service Tracking®, Food Service Vision