Parmi les secteurs du F&B fortement affectés par l’inflation : les brasseries françaises.
Les prix des intrants, des emballages, des matières premières, du transport, de l’énergie demeurent à des niveaux élevés et les hauteurs qu’atteignent leurs coûts de revient donnent le vertige : jusqu’à +50% et a minima 10% pour 2 entreprises sur 3. Pourtant, révèle l’enquête, 30% des brasseries n’ont pas répercuté ces hausses sur leur prix de vente, et seulement 61% d’entre elles indiquent l’avoir répercutée partiellement.
Un manque à gagner qui pèse sur leur trésorerie : 70% des dirigeants observent une baisse de leur trésorerie au 1er semestre 2023, par rapport au semestre précédent. Au total, plus des deux tiers des brasseurs constatent que leur entreprise va plus mal au 1er semestre 2023 qu’au semestre précédent.
Rappelons qu’en 1980, la France comptait une trentaine de brasseries. Aujourd'hui, elles sont 2 500, dont près de 75% de microbrasseries. Selon le dernier baromètre de Sowine/Dynata, la bière est désormais la boisson alcoolisée préférée des Français. Entre janvier et mars de cette année, Brasseurs de France recense déjà 30 défaillances de brasseries, contre 15 sur toute l'année 2022 pendant que les ventes de bière baissaient de 3 à 5% en volume par rapport au premier trimestre de l'année précédente.