Le jeudi 30 novembre, des apiculteurs de toute la France se mobiliseront à Paris pour exprimer leur inquiétude quant à leur situation économique.
La filière apicole se porte mal. Depuis quelques années, le dérèglement climatique impacte la santé des ruches et des abeilles qui les peuplent, mais dorénavant, l'inflation se mêle aux finances des apiculteurs qui se retrouvent face à des difficultés inédites. Les ventes de miel dégringolent, car les prix augmentent considérablement. Les apicultrices et apiculteurs de France, l'UNAF et la Confédération Paysanne s'associent pour une mobilisation à Paris ce 30 novembre.
Le miel à bas coût venu de l'Est
Après trois années catastrophiques pour les récoltes de miel, 2023 a été une année réussie où le miel n'a pas manqué. Cependant, les apiculteurs se plaignent d'en avoir bien trop sur leurs étals. L'autre objet de contestation reste l'importation de miel à bas coût qui mettrait à mal la souveraineté de production du miel français. Le communiqué diffusé par l'UNAF développe ce point : « Alors que la production française couvre moins de la moitié du volume de la consommation française, les négociants français ont saturé leurs entrepôts de miels d’import des pays de l’Est, achetés moins de 2€/kg, défiant toute concurrence avec la production française ».
Apiculture : nos ruches battent de l'aile
Une conjoncture intenable pour les producteurs de miel qui se retrouvent pour la plupart dans une situation de surstock ingérable. Les salaires s'estompent, l'argent ne rentre plus et les coûts pour s'adapter, notamment pour les transhumances des ruches sont élevés. Beaucoup ont arrêté leur activité, incapables de faire face aux complexités de ces changements. La filière apicole, grandement fragilisée depuis une dizaine d'années, notamment par la mortalité croissante des abeilles et des insectes pollinisateurs, s'inquiète pour son futur incertain.
HB / Annie Spratt (Unsplash)
