Après la catastrophe de 2022, la pomme de terre regagne du terrain.
Aucun produit n'a échappé à l'inflation. Des pâtes au pain, les denrées alimentaires les plus basiques ont connu une montée en flèche de prix qui peine à redescendre. La pomme de terre n'a pas échappé au mauvais sort économique. Côté récolte, 2022 a également été un très mauvais cru pour la patate. Les prix de 2023 en ont pâti. Mais la production du tubercule le plus consommé du monde reprend du poil de la bête et la stabilité commence à se faire sentir.
Un marché vaste et prolifique
En août dernier, le prix au kilo de la pomme de terre n'avait jamais connu une telle hausse de prix auparavant : deux euros (ou plus) le kilo. La sécheresse avait éprouvé les tubercules et le rendement a été catastrophique. Mais les récoltes sont un peu meilleures, la demande stabilisée et les coûts devraient rentrer doucement dans la moyenne habituelle.
La France occupe une place prépondérante dans le marché de la pomme de terre. D'après les chiffres du CNIPT (Comité National Interprofessionnel de la pomme de terre), le marché français demeure l'un des plus importants au monde. Les Français en consomment plus de 50 kg par an et par habitant. Premier exportateur mondial, la France chérie ses pommes de terres récoltées, elle est moins attachée à la transformation de celles ci. En 2021, d'après le Betteravier français, le pays était 6e à l'exportation mondiale de frites surgelées.
Les récoltes ont encore été chaotiques à cause des écarts de températures et les prix ont continué d'augmenter. Le bilan de récolte 2023, bien qu'embelli, garde une ombre au tableau, la production de pommes de terre dans les Hauts-de-France, frappés de plein fouet par les pluies diluviennes. La pomme de terre, peu endurante à l'excès de volume d'eau peut pourrir rapidement, en moins de 48 heures. La pomme de terre, produit incontournable des régions du Nord, se montre désormais beaucoup plus compliquée à cultiver.
Photo : Marjan Blan (Unsplash)