La crise économique ne désenfle pas. L'hématome se résorbe doucement et d'ici les fêtes, les Français seront vigilants sur les dépenses.
Même si les fêtes ne seront pas austères, les Français comptent bien ralentir sur les dépenses de cadeaux et de repas. Aucune surprise, la crise économique, l'inflation qui s'est infiltrée dans toutes les strates de la population impactent cette fin d'année. Une étude Cofidis en partenariat avec CSA Research a livré ses résultats concernant l'état des lieux pour les consommateurs.
Des cadeaux anticipés, une tablée raisonnable
Les Français n'ont pas perdu de temps. D'après l'étude, les consommateurs ont étalé très tôt leurs paiements pour les achats de cadeaux. En moyenne, l'enquête menée auprès de 1009 Français de plus de 18 ans en octobre dernier, montre que les Français dépenseront 549 euros en moyenne pour gâter leurs proches. En 2022, 568 euros avaient été finalement dépensés pour les cadeaux, une différence de 22 euros sépare ces deux années. Pour anticiper ce montant, environ 40 % des Français a déjà prévu, engagé des montants depuis quelques semaines, comptant notamment sur le Black Friday qui ne connaît pas de crise en France et séduit de plus en plus de gens.
Cependant, l'inquiétude sur les prix alimentaires reste vive. D'après l'étude, plus de 55 % des Français s'estiment soucieux de l'escalade des prix et de l'inflation à l'approche des fêtes de fin d'année. Les plus jeunes seraient les plus concernés par les coûts de l'alimentation. Pour rappel, les chiffres de la précarité diffusés en septembre ne sont pas rassurants. Laurence Champier, directrice de la Banque alimentaire, alertait sur l'augmentation en flèche de la pauvreté chez les plus jeunes, impactant grandement leurs choix alimentaires. « On remarque une augmentation très significative, avant la crise Covid, mais qui s’est accélérée. Aujourd’hui, on accueille 19 % de personnes qui ont moins de 25 ans, dans les structures d’aide alimentaire, chez nos partenaires ou dans nos propres structures » déclarait-elle au micro de France Bleu en septembre dernier. L'isolement étant plus fréquent lors des fêtes d'année devrait alourdir ce bilan.
HB / Markus Loke