C'est une petite avancée pour le bien-être animal, le Journal Officiel a annoncé interdire dans un décret la mise à mort d'animaux issus de couvoirs et hors abattoirs.
Les poussins mâles ne seront plus tués à la naissance, le gouvernement en interdit dorénavant le broyage. Un décret, initié par Julien Denormandie est paru le 6 janvier 2022. Cette nouvelle mesure dans l'encadrement des mises à mort d'animaux en élevage est une avancée pour le bien-être animal. Le texte, déjà entré en vigueur, souligne que les couvoirs auront jusqu'au 31 décembre 2022 pour modifier leurs pratiques, car ceux qui ne suivraient pas la loi s'exposeraient à une amende.
Les propriétaires de couvoirs auront donc jusqu'en mars 2022 pour se mettre en conformité avec le décret, notamment pour s'équiper en machines d'ovosexage (qui permettent de déterminer le sexe de l'embryon), et l'interdiction prendra réellement effet en janvier 2023. Des demandes de justificatifs pourront être faites durant cette période.
Pour rappel, la France est le premier producteur d'oeufs en Europe. Europe 1 rappelle que chaque année, « 300 millions de frères de poules» comme ils sont appelés dans le secteur de l'élevage, sont purement et simplement éliminés car ils ne pondent pas d'oeufs et que leur chair n'est pas consommée (excepté pour nourrir les oiseaux de proie dans d'autres secteurs). Le procédé d'ovosexage doit être mis en place avant le 15e jour d'incubation. L'Allemagne, déjà bien en route, a recours quant à elle à l'endocrinologie pour déterminer au plus tôt (entre le 7e et 10e jour de ponte) le sexe des embryons. Les producteurs d'oeufs destinés à la consommation doivent d'ores et déjà fournir tous les efforts nécessaires pour mettre en place les nouvelles infrastructures. L'Etat quant à lui devra subventionner en partie le financement de ces nouveaux outils, qui doivent être commandés d'ici mars 2022 pour des installations et des travaux entamés, autour de juin.
