Réveillon : une dépense moyenne record de 65€ par convive au restaurant
Les Français confirment leur attachement aux repas festifs en restaurant, avec une dépense moyenne en hausse de 6,5 % par rapport à 2023.
En bref
Selon une étude menée par Sunday, les Français ont dépensé en moyenne 65 € par personne au restaurant pour le réveillon du 31 décembre 2024, contre 61 € l’année précédente. Cette augmentation reflète un regain d’envie de partager des moments festifs hors domicile malgré un contexte économique complexe. Parmi les régions, l’Île-de-France se distingue avec une dépense moyenne de 77 €, suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes (69 €) et la Nouvelle-Aquitaine (68 €). À noter : la soirée a vu des additions impressionnantes, dont une de 7 549 € en Île-de-France.
Ce genre d’étude met en lumière des tendances de consommation à surveiller, telles que l’augmentation des dépenses festives, le rôle du pourboire (6 % de l’addition en moyenne), et la diversité des comportements régionaux, comme en PACA où les convives ont passé le plus de temps à table (2h50 en moyenne).
Ce qu’il faut retenir
• Dépense moyenne nationale : 65 € (+6,5 % par rapport à 2023).
• Région la plus dépensière : Île-de-France (77 €).
• Addition la plus élevée : 7 549 € (Île-de-France).
• Temps moyen passé à table : 2h07, record en PACA (2h50).
• Pourboires : 6 % de l’addition, avec un pic de 58 € laissé en Île-de-France.
• Taille moyenne des tablées : 3,2 convives, avec un record de 32 personnes en PACA.
Décryptage et analyse
Une évolution des pratiques festives : La hausse des dépenses moyennes pour le réveillon (+6,5 %) souligne une volonté des Français de se tourner vers des expériences plus qualitatives au restaurant. Ce moment devient un marqueur social et culinaire fort, traduisant un retour à des plaisirs partagés, en contraste avec les années marquées par des restrictions ou une incertitude économique.
Les grands repas, entre tradition et modernité : Les grandes tablées en PACA (record de 32 convives) montrent un attachement à des moments de convivialité, souvent associés à des repas longs (2h50 en moyenne). À l’inverse, des régions comme les Hauts-de-France privilégient des repas plus courts et intimes (1h40). Cela reflète des dynamiques socioculturelles variées et une adaptation nécessaire des offres des restaurateurs à ces différents rythmes.
Disparités régionales, miroir des attentes locales : L’Île-de-France, avec des dépenses plus élevées (77 €), confirme son rôle de locomotive économique et gastronomique. À l’opposé, des régions comme la Bourgogne-Franche-Comté ou la Bretagne affichent des montants plus modestes, traduisant un attachement à une cuisine accessible, mais de qualité. Cette polarisation peut guider les restaurateurs dans une segmentation plus fine de leurs offres.
Une revalorisation du repas hors domicile : Au-delà des chiffres, ces données traduisent une revalorisation du restaurant comme lieu de fête et de rassemblement. Le repas devient une expérience immersive, où le cadre, le service, et la gastronomie jouent un rôle central. Cette évolution pose des questions sur l'avenir des formats traditionnels et le développement d’expériences plus personnalisées ou thématiques.
Ce moment festif illustre des mutations profondes, où le restaurant s’affirme comme un espace de socialisation et de plaisir. Il offre un terrain d'observation précieux pour anticiper des tendances de fond, comme la montée de l’expérience client ou l’importance accrue de la dimension sociale et émotionnelle du repas.
Alice Polack