Le Royaume-Uni interdit la publicité pour la "junk food" en ligne et à la télévision en journée
Le gouvernement britannique va interdire, dès octobre 2025, les publicités pour les aliments riches en gras, sucre et sel sur Internet et à la télévision avant 21h, afin de lu
En bref
Cette mesure, annoncée par le ministre de la Santé publique Andrew Gwynne, vise à limiter l'exposition des enfants aux publicités pour la "junk food". Les enfants britanniques sont de plus en plus touchés par l'obésité, avec plus de 37 % des enfants âgés de 10 à 11 ans en surpoids en 2022-2023. Cette interdiction, qui s'inscrit dans une stratégie de prévention des maladies, fait suite à une série de mesures similaires adoptées dans certaines villes du Royaume-Uni, telles que Londres et York.
Décryptage et Analyse
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Réalignement des stratégies marketing : L’interdiction des publicités sur les produits riches en gras, sucre et sel bouleverse les leviers traditionnels du marketing. Les entreprises devront innover dans leurs approches de communication, en investissant dans des canaux plus ciblés comme les réseaux sociaux, ou en adoptant des pratiques de transparence alimentaire et d'éducation des consommateurs pour contourner ces restrictions.
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Renforcement des pressions réglementaires mondiales : Cette initiative britannique fait écho aux tendances globales de régulation dans les pays occidentaux. Les entreprises internationales doivent anticiper une généralisation de ces interdictions, et adapter leurs modèles économiques en se tournant vers des produits à haute valeur ajoutée nutritionnelle, respectant les exigences locales.
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Impact sur l'innovation produit : Ces nouvelles régulations vont accentuer la pression sur les industriels pour reformuler leurs recettes afin de répondre à des critères plus stricts en matière de santé. L’innovation en R&D deviendra un levier incontournable pour maintenir une compétitivité à long terme, tout en intégrant des considérations comme la réduction des additifs, l’enrichissement nutritionnel, ou encore l'empreinte carbone des produits.
Conclusion
Bien que cette interdiction marque un pas significatif vers une meilleure protection des jeunes consommateurs, elle présente des limites. D’une part, elle ne cible pas directement les pratiques alimentaires en dehors du cadre publicitaire, laissant la responsabilité finale aux parents et aux structures éducatives. D’autre part, les industriels pourraient détourner les restrictions via des stratégies numériques plus subtiles, comme les influenceurs ou les placements de produits. Enfin, cette approche purement répressive ne suffira pas sans un effort parallèle d’éducation nutritionnelle à grande échelle pour réellement changer les comportements alimentaires sur le long terme.
Alice P