La table ronde « Foodtech et agritech face aux enjeux du développement durable » faisait la transition idéale avec les Awards remis mercredi à Eurexpo Lyon, où se tient Sirha Green jusqu’à demain.
Emmanuel Nurit, directeur d’Openstudio, et Nicolas Bréard, l’un de ses ingénieurs en électronique à l’origine de la ruche connectée, accompagnaient sur la scène du Sirha Green Forum Jérôme Zlatoff, le directeur Entrepreneuriat et Innovation de l’École Nationale Supérieure Agronomique Isara-Lyon pour en parler au micro de Michel Tanguy, avant la remise des Sirha Green Awards.
Il a été question de numérique responsable, d’« IT for green, green for IT », d’AI… Pour les non familiers du jargon tech, le Green IT désigne l'ensemble des technologies qui permettent aux entreprises de diminuer leur empreinte carbone, de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, leur consommation énergétique… Soit toutes les technologies qui vont permettre de réduire l'impact environnemental de l'informatique. Un échange riche et limpide à retrouver, ainsi que toutes les tables rondes de cette première journée ici, dont nous retenons les notes d’espoir des uns et des autres.
« L’information la moins transformée possible »
« La sobriété numérique, le métier va tendre vers ça », disait Jérôme Zlatoff avec le sourire, qui note aussi à l’Isara que les postulants aux formations « veulent être acteurs » des défis auxquels doit faire face l’agriculture, hormis la défense face à la décrépitude climatique. « L’envie de faire bouger des choses donnent de la force aux entrepreneurs », plutôt de jeunes diplômés, actifs ou des quadras rincés par leur ancien travail, reconvertis, en quête de sens. Justement, Zlatoff note qu’« on manque d’initiatives entrepreneuriales » alors que la tendance en food est au manger plus sain, durable et accessible (en termes transport -circuit court – et de prix).
Entendu aussi au cours de la journée au Forum, d’autres messages d’espoir. Par exemple, dans les propos de Gautier Chapuis, délégué au maire de Lyon en charge de l'alimentation locale et de la sécurité alimentaire, pour lequel les « inmangés » de la restauration collective ne « sont pas des déchets, mais des ressources », à revaloriser. Ou encore dans ceux de Philippe Camburet, président de la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), qui souhaite que le consommateur ait « l’information la moins transformée possible » pour embrasser le bio. « Il faut l’aide des pouvoirs publics, de la société, et la conscience des générations à venir ». Les jeunes générations assumant et affirmant leur sensibilité écologique, « c’est de bon augure ».
A. Vacher
© Diph Photography