A table, Paris !

Paris regorge de restaurants tous plus extraordinaires que les autres ! 
Comment sortir du lot des bonnes tables ? Il existe des adresses où non seulement on se régale, mais où à un moment le sourcil va se soulever. Le décor, les plats, la recette, l’ambiance font sortir certaines tables du game tradi en les saupoudrant d’une pincée d’inattendu. Voilà 5 tables avec un p’tit truc en plus. 

À deux coups de pédale de la vibrante rue des Martyrs, Trouble est un wine bar qui se plaît à nous faire oublier que c'en est un. Parce que, soyons honnêtes, dans les bars à vin classiques, le vin est le maestro pendant que les assiettes ont tendance à roupiller un peu à base de charcut’, terrines et autres finger foods. 
Chez Trouble, changement de partition. Ici, le vin ne se la joue pas solo : il partage la scène avec un big band de plats qui balance des rythmes savoureux sous la baguette du chef Stefano (ancien de Passerini et de l'Experimental). Le croustillant des tempuras d'endives claque comme une ligne de basse. La salade d'asperges est une douce mélodie entêtante. Les raviolis ricotta-cédrat dans leur dashi ? Un riff qui vous agite le bas du dos. Et que dire du groove imparable de la saucisse de Morteau ou des meatballs de veau façon hot-dog ? Ils enflamment le dance floor. 
Pour finir, un seul dessert au menu : le Tiramichou. Ce petit bijou sucré est une ballade soul qui vous enveloppe de son extrême douceur. 
Trouble est à mettre sur votre playlist « à tester ». Attention : pas de réservation possible et ouverture à partir de 17h… alors, organisez-vous ! 

Mayday, mayday, voilà un OVNI gastronomique ! Il est piloté par un commandant de bord totalement libre : Adrien Cachot. Avec sa copilote in love, Émie, et leur équipage soudé et fidèle, la liberté est probablement ce qu’ils défendent le plus : liberté de création, d’organisation, de rythme, sans jamais se sentir obligés en rien. Et ça donne une suite d’une quinzaine de bourre-pifs gustatifs qui déboulent sans prévenir. On s’amuse, on se régale, on se questionne, on se surprend à aimer et à faire tomber ce qui n’était que des a priori. Pas de carte, rien n’est imposé, si ce n’est de se laisser porter de surprise en surprise. 
Pffff... Tenter de rationaliser et de faire un top des plats… compliqué. Les mochis salés ? La Saint-Jacques avec la fraise de veau ? Le bao sole et crabe ? La croquette de cervelle ? La bouchée raifort et praliné ? Le maroilles fondu et la glace à la Kriek ? Objectivement, ça ne sert pas à grand-chose de chercher des mots pour décrire des saveurs souvent déconnectées de ce que le cerveau croit comprendre. 
En fait, il faut y aller… vraiment… mais il va falloir anticiper, car c’est pris d’assaut. Ah oui, cet OVNI s’appelle VAISSEAU, et c’est une dinguerie venue d’une autre planète mais tout juste rattrapée par une étoile ! 

La team de PlanD (les dingos des sandwichs végétariens), remet ça ! Après avoir secoué la foodosphère parisienne avec leur premier resto full végétal, Faubourg Daimant, ils débarquent avec une nouvelle adresse. Le concept reste 100% végétal, mais cette fois, c’est la rôtisserie qui est à l’honneur. Et franchement, dès que les premiers plats déboulent sur la table, on oublie complètement le concept « végétal ». Ce n’est même plus un sujet. La cuisine est tellement bonne qu’hasta la vista les préjugés. 
Dans une salle habillée de rouge…sang, les assiettes fusent : un caviar d’algues qui surprend, un chou rôti simple mais ludique, un carpaccio de radis gigantesque et ultra croquant, les famous croquettes « cochonnes » (elles portent bien leur nom !) et une série de plats tous plus sexy les uns que les autres. Qui a dit que la cuisine végétarienne est pour les seuls végétariens ? Quand elle est bien faite, elle régale tous les palais that’s all. Ce serait dommage de passer à côté ! 

Alors là, on a trouvé le lieu parfait pour kiffer ! HABILE, c’est un resto pas comme les autres : on se régale avec des plats de ouf et on peut repartir avec des fringues ultra cool. Les proprios, Éric et Camille, ont eu la bonne idée de mélanger leurs talents dans un même lieu. Lui est chef, donc il gère la cuisine, et elle est styliste, donc elle s’occupe de l’atelier. 
La plupart des gens viennent d’abord pour manger. Et c’est zéro déception ! Tout est fait maison avec des produits de saison. Le chou farci (vice-champion de France quand même !) avec du boudin, les œufs mayo (vice-champion du monde – ouais, Éric aime bien les concours), le pâté en croûte maison sans beurre dans la pâte (donc hyper léger mais toujours gourmand), les betteraves rôties… Et… le riz au lait assaisonné à l’huile d’olive maison… zbaaam ! 
On était chaud sur le croque-monsieur qui avait l’air dingo, mais bon… il faut savoir résister. Ah oui, la carte des vins fait grave le taf. 
On ne va pas se mentir : on va y retourner (l’appel du croque…). Déjà parce que c’est trop bon, mais aussi parce que leurs sweats et leurs bonnets nous faisaient de l’œil. Enfin, leur slogan ? “Never trust a skinny chef”. Tout est dit. 

Pépite planquée dans une rue piétonne du 18ème, Fana est posé tout seul sur la gauche quand on remonte, loin du bruit mais proche du bonheur. Petit bistrot french food à l’ambiance soft et friendly. Une équipe avec de belles références en cuisine, qui donne le sentiment de se faire plaisir à faire plaisir, en complicité avec l’équipe en salle. 
Au début, on est un peu surpris par le calme de la salle, qui tranche avec les codes branchés de la food actuelle. On s’installe, un peu dubitatifs. Puis, on va de bonne surprise en bonne surprise. Déjà, la carte est courte : c’est bon signe. Même si, on est d’accord, ce n’est pas la taille qui compte (mais le goût !). Justement, c’est un festival de satisfaction pour les papilles : la poêlée de pleurotes et le sabayon café, ainsi que le lomo mariné, sont chaleureux comme un feu de cheminée qui crépite au cœur de l’hiver. 
Enfin, les desserts sont aguicheurs et vous font une danse langoureuse : le magique Paris-Brest et le Mont-Blanc qui fait saliver (#passionmontblanc) ! Fana, c’est une vraie belle expérience de câlinothérapie foodeuse, sans démonstration de biceps, discrète, bienveillante, qui vous fait passer de manière inattendue une soirée délicieusement douce et gourmande. On ne demande pas moins en ce moment, non ?