Journée de mobilisation générale pour la restauration ce lundi. La veille dans le Journal du Dimanche, des chefs, producteurs, artisans « visibles » ont lancé un cri d’alarme.
Dans le Journal du dimanche du 13 décembre, ils posent presque sans expression sur des bottes de foin, avec des cagettes de légumes, devant le restaurant Marcore à Paris. La symbolique est on ne peut plus claire. Jean-François Piège, qui les a réunis, déclare dans les colonnes du journal : « La profession est au bout du rouleau. Nous laisser dans cette situation, c’est nous tuer. C’est un cauchemar, ça fait huit mois que nous détruisons notre trésorerie… L’addition est trop lourde, les charges à régler chaque mois trop importantes pour passer cette crise. Le “quoi qu’il en coûte” nous coûte surtout à nous. Nous attendons des mesures précises : nous devrions être indemnisés à la hauteur de nos pertes et pas en partie. »
Loyer, frais fixes, congés payés accumulés … Les 10 000 euros ou l’indemnisation de 20 % du CA mensuel en fonction des pertes déjà en place ne sont pas suffisantes de l’avis général. Bertrand Grébaut, chef de Septime et Clamato à Paris, qui emploie 45 salariés : « Nous ramons énormément alors que nous avons la chance d’être médiatisés, alors imaginez à quel point le reste du métier est en difficulté… Nous ne cherchons pas à rouvrir coûte que coûte, mais au moins à ne pas continuer à payer alors que nous sommes fermés. »
« Laissez-nous travailler ou payez ce que vous nous devez ! », s’exclame Hubert Jan, président de la branche restauration à l’UMIH, qui participe au rassemblement des cafés, hôtels, restaurants, discothèques, bowling, traiteurs... et toute la filière du tourisme et l'évènementiel ce lundi à partir de 13 heures aux Invalides, à Paris.
© Dimitri Coste/JDD