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Dry January et Veganuary 2025 : des mouvements qui redéfinissent la consommation responsable

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Les mouvements Dry January et Veganuary gagnent du terrain en France, avec une forte adhésion des jeunes générations, symbolisant une transition vers des consommations plus responsables 
 
En bref
Les chiffres révélés par plusieurs études marquent un tournant dans l’adhésion des Français aux mouvements Dry January et Veganuary. Selon le baromètre « Les Français et le sans alcool » (Freixenet Gratien/Ifop), 24 % des Français envisagent de s’abstenir d’alcool en janvier 2025, avec une surreprésentation notable des 25-34 ans (37 %). Côté alimentation, l’enquête L214/YouGov met en lumière une aspiration croissante à réduire la consommation de viande : 54 % des Français souhaitent voir davantage de produits végétaux proposés, et 220 entreprises participent activement au Veganuary. Ces données, issues de panels représentatifs de consommateurs, témoignent d’un virage vers des choix plus éthiques et durables, après une période festive marquée par les excès. 

Ce qu’il faut retenir
• 24 % des Français prévoient un Dry January, avec un pic chez les 25-34 ans (37 %). 
• 55 % des consommateurs de vin sans alcool ont entre 18 et 34 ans. 
• 54 % des Français veulent plus d’options végétales en restauration. 
• 220 entreprises engagées dans le Veganuary, un record pour la 5e édition. 

Décryptage et Analyse 
Une jeunesse qui redéfinit les codes : Les 18-34 ans, souvent perçus comme moteurs de consommation, sont les principaux ambassadeurs de ces initiatives. Leur engouement pour les alternatives sans alcool ou végétales n’est pas anodin : il traduit un rejet des normes traditionnelles et une quête de sens dans leurs choix de vie. Ce n’est plus seulement une question de consommation, mais de valeurs. 
Une économie du plaisir réinventée : Si la sobriété et le végétal sont parfois perçus comme des contraintes, les innovations produits changent la donne. Mocktails, vins sans alcool sophistiqués, plats végétaux riches en saveurs : ces nouvelles propositions repositionnent ces choix comme des expériences gourmandes et festives. C’est un changement de paradigme : consommer responsable peut désormais rimer avec plaisir et partage. 
Des enseignes comme porte-voix : La participation active de chaînes comme Starbucks, Sushi Daily ou Bio Burger au Veganuary montre que l’engagement des entreprises est essentiel pour normaliser ces pratiques. Leurs offres ne ciblent plus uniquement une niche, mais contribuent à une démocratisation des alternatives. Ce rôle d’éclaireur impose néanmoins une adaptation constante : sourcing local, storytelling engagé et formations sont désormais des impératifs. 
Un tournant pour la restauration : Les restaurateurs, grands acteurs du quotidien des Français, doivent se positionner. Le Dry January ne se limite pas aux cocktails, il redéfinit la manière d’accueillir la clientèle, de proposer des accords mets-boissons sans alcool, et de réinventer l’apéritif. Veganuary, de son côté, offre une fenêtre d’opportunité pour les chefs, qui peuvent faire preuve de créativité tout en réduisant leur dépendance aux protéines animales, un enjeu économique et écologique. 
Un écho au-delà de janvier : Ces initiatives révèlent un appétit pour des changements durables. Le Dry January et le Veganuary fonctionnent comme des déclencheurs, mais les impacts s’étendent bien au-delà. Les habitudes acquises durant ce mois se prolongent souvent, influençant des pratiques alimentaires et sociales sur le long terme. 

Alice Polack