Tout comme il a accéléré le développement des dark kitchens, le coronavirus risque de booster son corollaire, le ghost bar.
Les dark kitchens, ces « cuisines fantômes », ou restaurants sans salle où sont préparés et conditionnés des plats commandés en ligne et livrés plus ou moins éthiquement, ont été un des concepts-solutions (après la livraison et le Click & Collect) choisis par les restaurateurs pour maintenir leur activité depuis mars 2020 en réduisant les coûts. Le monde du bar, tout aussi malmené par la crise sanitaire, prend la même tangente avec les ghost bars.
Hype à New York
Exemple, sur The Spoon : The Ghost Bar, bar new-yorkais qui propose des cocktails embouteillés et de la petite restauration à la commande en ligne et à la livraison dans certains coins de Manhattan. La baseline du Ghost Bar, imaginé par deux restaurateurs new-yorkais : « Consider us your new friendly neighborhood bar » (Considérez-nous comme votre nouveau bar de quartier). Un bar totalement fantôme, dans la droite lignée des speakeasy – pour l'aspect « caché » et non clandestin. La livraison de ces mix semble néanmoins onéreuse selon The Spoon. Entre des cocktails qui coûtent environ 15 dollars (12 euros) et les frais de livraison qui peuvent atteindre 5 dollars, la facture pour un Negroni ou un Old Fashioned peut vite surprendre, mais la demande semble encourager le concept.
Les ghost bars à l'américaine n'ont pas encore colonisé l'Hexagone pour le moment, bien que certains bars se sont mis à proposer leurs cocktails embouteillés, comme NE/SO à Paris ou L'Heure du Singe, à Toulouse.
HB