Malgré un contexte inflationniste fort et une météo contrariée, les chiffres du tourisme sont bons, notamment grâce au retour massif des touristes étrangers.
La tempête Patricia a balayé la Normandie et la Bretagne début août, cloîtrant les Français à l'intérieur, la Corse enregistre un taux de visite très bas, une première. Mais le tourisme hexagonal enregistre un été pourtant réussi. Atout France estime que les recettes du tourisme atteindront plus de 64 milliards voire les 67 milliards d'euros, surpassant 2022 et ses 58 milliards. Olivia Grégoire, ministre déléguée au Tourisme s'est félicitée de revoir la France sur le podium de la scène touristique mondiale. Les Français sont restés au pays, 7 sur 10 ont eu les moyens de partir en vacances et 9 Français sur 10 ont choisi de partir en région. L'inflation, le portefeuille serré, les hausses des prix ont joué sur les destinations et surtout, sur le mode d'hébergement. L'hôtellerie est en recul relatif, les campings ont été remplis.
La France attire de nouveau
Les conditions climatiques ont été décisives pour les Français. Depuis quelques mois, l'actualité a mis en avant les sécheresses, le manque d'eau, la chaleur parfois intenable sur certains territoires. Les Français ont donc changé leurs habitudes pour s'éloigner du sud et des littoraux pour se rapprocher des montagnes. En montagne, TF1 rapporte dans son reportage que le CA en station des Alpes du Nord a grimpé de 13 % par rapport à 2022. Tout n'est pas rose pour le reste de la France car la Corse, d'habitude très fréquentée a été littéralement déserté par les touristes comme l'explique le cabinet de consulting MKG qui livre son analyse de l'hôtellerie française. L'Île de Beauté perd 6,5 points de taux d'occupation par rapport à 2022 comme le rapporte le site Boursorama.
L'EUROPE A EU CHAUD MAIS MOINS SOIF
La saison n'a pas fait que des heureux, notamment les restaurateurs qui n'ont pas vécu le même été. Le pouvoir d'achat des Français, en berne depuis des mois ont mené les consommateurs à déserter les terrasses. Le manque de bras, les équipes moins nombreuses, mais aussi des charges lourdes, certains restaurants ont même dû rester portes closes au pic de l'été. Linda Laine, rédactrice en chef de l'Echo Touristique a déclaré sur BFM TV que « les professionnels de la restauration ont bu la tasse ». Ces derniers vont devoir encore garder leur respiration pour l'arrière-saison qui démarre en septembre. Sur une note plus positive, le 8 septembre prochain démarre la Coupe du monde de Rugby, une aubaine pour le territoire qui devrait également voir son tourisme et son économie croître de manière ciblée pendant quelques semaines. Un galop d'essai bienvenu avant les JO de 2024 à Paris.
Photo : Eddie Junior (Unsplash)