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Violences urbaines : le chaos de trop

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Les dégradations et pillages qui ont succédé à la vive émotion causée par la mort de Nahel, visaient particulièrement le secteur de l’hôtellerie-restauration.

Partout en France depuis le 27 juin, des grandes surfaces alimentaires ont été endommagées, incendiées même. Lidl, Aldi, Leclerc, Auchan, Carrefour… aucune n’a échappé à la vague d’émeutes qui a suivi la mort du jeune Nahel. « L'émotion est vive dans tous les magasins Carrefour frappés par les violences urbaines. Si les dégâts matériels sont très importants, nous ne déplorons heureusement aucun blessé », déclarait vendredi matin le patron du distributeur, Alexandre Bompard, sur Twitter.

 

 

Samedi 1er juillet, un premier bilan a été donné à l’issue de la rencontre entre les professionnels, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, et la ministre déléguée chargée du Commerce et du Tourisme, Olivia Grégoire : « Plus d'une centaine de moyennes et grandes surfaces alimentaires ou non alimentaires vandalisées, pillées, voire brûlées », résumait Thierry Marx, président confédéral de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), ainsi que 250 débits de tabac, 250 agences bancaires, sans compter divers commerces de toute taille, dont beaucoup de magasins de mode et d'articles de sport.

À faire fuir le touriste

Les enseignes de restauration rapide, emblématiques (McDonald's, KFC…) font partie des établissements fortement touchés par les incendies. L'impact dans les prochains mois sur le tourisme inquiète particulièrement le secteur, après que les alertes des autorités américaines et britanniques ont donné à la France des allures de « no go zone ». 
Thierry Marx, président confédéral de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), soulignait vendredi dans un communiqué que les hôteliers subissaient une « vague d'annulation de leurs réservations sur tous les territoires touchés ». Le patron de l'Office du tourisme de Paris, Jean-François Rial, a, pour sa part, indiqué à l'AFP qu'il estimait, pour le début juillet, à 20-25% le taux d'annulation sur la clientèle internationale. Quant aux mesures à prévoir, au-delà du travail avec les assureurs, hôtels et restaurants voudraient obtenir un moratoire sur les PGE, décidément impossibles à gérer avec la nouvelle vague de catastrophe financière pour le secteur.
« Nous avons demandé aux assureurs de faire preuve de la plus grande simplicité dans le traitement des procédures », de « réduire au maximum les franchises » et « les indemnisations doivent arriver le plus vite possible », a déclaré ce samedi Bruno Lemaire. Il a également demandé aux banques « la plus grande compréhension en termes de traitement des échéances » des commerçants et entrepreneurs touchés.

© Florian Olivo/Unsplash

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