L'ONU a adopté un traité pour protéger les océans. Une étape qui doit être consolidée dans le temps, à l'heure où les eaux mondiales sont au centre de toutes les préoccupations.
Au cœur de tous les sujets majeurs, l'eau doit être dorénavant considérée comme l'élément le plus fragile. Le dérèglement climatique s'emballe jour après jour et les eaux mondiales demeurent l'épicentre de ces préoccupations majeures. La surpêche, le braconnage, la destruction des écosystèmes marins, le surtourisme aux quatre coins du globe, ont également poussé les Etats membres de l'ONU à réfléchir à un arsenal de protection pour les océans. Pour rappel, plus de 70 % de la surface totale de la Terre est occupée par les océans, et les écosystèmes qui les habitent, des plus invisibles aux plus imposants constituent une large partie de notre système de survie sur la planète.
Un traité, et puis ?
Le 19 juin dernier, l'ONU a donc adopté un texte, un traité jugé historique par Antonio Guterres, secrétaire général de l'organisation. Les membres de l'ONU discutent d'un plan de bataille depuis maintenant des années, quinze années de discussions autour de la haute mer et les moyens qui doivent être appliqués pour la protéger à un seuil d'urgence jamais atteint. Les échanges sur le sujet ont largement mis d'accord les pays concernés, à l'exception notamment de la Russie. Comme le rappelle FranceInfo, Chris Thorne, en charge de la campagne pour Greenpeace a vigoureusement rappelé les enjeux fondamentaux d'un tel traité : "la course pour la ratification commence et l'objectif de protéger au moins 30 % des océans d'ici 2030 reste à notre portée". Le média soulignait également en mars 2023 que l'urgence de la haute mer est un objectif décisif, pour éviter au mieux le palliatif pour un écosystème déjà largement atteint : "certaines zones sont aujourd'hui considérées comme des zones entièrement mortes : 400 zones à travers tous nos océans. Il y a 20 ans, seules 150 zones manquaient d'oxygène." Autour des discussions, le but sera également de maintenir une répartition juste, raisonnée de ses ressources : alimentaires, minérales, mais aussi moléculaires, notamment pour la recherche médicale. La course à la ratification est donc enclenchée, 60 signatures et plus sont nécessaires pour l'entrée en vigueur du traité. Les Etats doivent se retrouver en septembre, le 20 très exactement à New York pour remettre cet enjeu capital sur la table.
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HB / Photo : John Towner (Unsplash)