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La précarité alimentaire des étudiants se creuse

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Ce mercredi, le premier syndicat étudiant, la Fage, annonce que plus de 20 % des étudiants ne mangent pas à leur faim. 

La précarité des étudiants n'a jamais été aussi grande. Le Covid avait pu mettre en exergue l'isolement, la fragilité des quotidiens des étudiants en France, notamment celles et ceux qui dépendent d'une bourse pour suivre leurs études. Depuis la pandémie, rien ne change vraiment, au contraire, de nouvelles associations voient le jour pour que les étudiants puissent avoir accès à une alimentation ne serait-ce que quotidienne. L'association Linkee, spécialisée dans l'antigaspi, approvisionne des milliers d'étudiants en paniers alimentaires pour venir en aide à cette population qui représentait en 2021-2022, près de 3 millions de personnes en France. Le premier syndicat étudiant, la Fage (la Fédération des associations générales étudiantes), a publié ce mercredi une étude démontrant que près de 20 % des étudiants ne pouvaient remplir leur frigo et s'alimenter quotidiennement. 

Précarité et mise en échec

L'enquête, baptisée Bouge ton Crous a été menée auprès de 7531 étudiants, entre septembre et décembre 2023. Parmi les réponses récoltées, les étudiants boursiers et non boursiers sont concernés par ce problème de précarité alimentaire. Pour les boursiers, 28 % d'entre eux n'arrivent pas à manger correctement contre 16 % pour les étudiants non titulaires d'une bourse. Pour rappel, pour les étudiants boursiers, le repas du Crous coûte 1euro, pour les non boursiers, 3, 30 euros, un repas dispendieux qui est évité par plus de 19 % d'entre eux. Chiffre très inquiétant, les étudiants non boursiers peuvent sauter jusqu'à trois repas par semaines, faute d'argent. 

Le syndicat a également évoqué la cherté des loyers, l'insalubrité de nombreux logements étudiants et le besoin pour beaucoup d'entrer dans le salariat pour assurer au quotidien. L'accumulation de ces difficultés majeures mèneraient les étudiants à l'échec académique. Le syndicat a notamment demandé au gouvernement d'ouvrir le repas à 1 euro à la totalité des restaurants universitaires. 

HB / Photo : Hannah Wei

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