Alors que la France vit une canicule tardive éprouvante, l'European Drought Observatory annonce un recul de la sécheresse au niveau du continent.
Inondations et glissements de terrain, incendies, canicules tardives et historiques … L’Europe suffoque après avoir été assoiffée par la sécheresse. Et pourtant, l'European Drought Observatory annonce que la sécheresse en Europe et sur l'ensemble du littoral méditerranéen est à son plus bas niveau depuis début 2022, selon ses données récentes.
21% des terres françaises en sécheresse
Du 1er au 10 août, la sécheresse des sols a concerné 28 % du territoire européen et des côtes proche-orientales et africaines de la Méditerranée, contre 55,8% l’an dernier. Début août, les pays d'Europe centrale, qui étaient très affectés au début de l'été, sortaient progressivement de leur épisode de sécheresse, avec 26% de terres concernées en Allemagne (contre 96 % au pic) et 67% en Pologne (contre 95 %). Même tendance en France, où 21 % des terres étaient touchées début août, contre 64 % début juin. Les pays les plus touchés étaient la Lituanie (84 %), l'Arménie et l'Islande (82 %), et l'Estonie (76 %).
Si l'indicateur européen se fonde sur les anomalies des précipitations, de l'humidité des sols et de l'état de la végétation, selon les régions et les types de climat, il ne prend pas en compte le niveau des nappes phréatiques, qui reste en France anormalement bas. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, annonçait en effet au début du mois que 72% des nappes phréatiques étaient en dessous des normales de saison début août, contre 68% un mois auparavant.
Canicule
Dans le maelstrom climatique ambiant, les agriculteurs affrontent désormais les vagues de chaleur exceptionnelles, car survenant tard dans la saison. Au 24 août, 19 départements étaient placés en vigilance rouge par Météo-France et 39 autres en orange. Quelles conséquences pour les cultures ? Une floraison perturbée dans les cultures maraîchères et les vignes, des fleurs et des feuilles brûlées, des fruits desséchés… De sévères pertes de rendement sont donc à prévoir.
AV