À partir du 3 juillet 2021, les plastiques jetables seront interdits dans l’Union européenne.
Il y a aujourd’hui 150 millions de tonnes de plastique dans les océans, soit 80% de la totalité des déchets marins. Chaque année, entre 4 et 12 millions de tonnes viennent s’ajouter à ce chiffre vertigineux. Selon la fondation Ellen Mac Arthur, d’ici à 2050, il pourrait y avoir plus de plastique que de poisson dans nos mers. Les conséquences de cette pollution sont nombreuses : perturbation des écosystèmes, destruction de la flore aquatique, mise en danger de la faune… mais l’aspect le plus problématique est sans doute la présence de microplastiques ingérés par les poissons, les coquillages et les crustacés et qui se retrouvent à terme dans nos assiettes.
L’Union européenne a décidé de légiférer afin de tenter de résoudre ce problème. À partir du 3 juillet 2021, une série de produits en plastique – qui comptent à eux seuls pour 70% de la pollution aquatique totale – seront interdits à la vente.
Interdits au 3 juillet 2021
–Les couverts à usage unique (fourchettes, couteaux, cuillères, baguettes et touillettes)
– Les assiettes en plastique à usage unique
– Les pailles en plastique
– Les plastiques oxodégradables (qui se dégradent sous l’effet de l’oxygène) ainsi que les récipients et gobelets en polystyrène expansé.
– Les tiges de ballons et les Cotons-Tiges en plastique
L’interdiction décidée par les instances européennes tombe en pleine réinvention post-covid, alors même que l’utilisation de couverts et d’ustensiles à usage unique est considérée comme une des méthodes pour limiter les contaminations.
Alternatives durables
Il existe heureusement de nombreuses alternatives au plastique qui permettent de continuer à opter pour la vaisselle jetable
– Le PLA : aussi connu sous le nom de bioplastique, il s’agit d’acide polyactique réalisé à partir d’amidon de maïs, de betterave et de canne à sucre. Il sert pour certaines pailles biodégradables, utilisables jusqu’à 40 °C maximum.
– Le CPLA : un mélange de chaux et d’acide polyactique. Le CPLA est très résistant et supporte les températures jusqu’à 85°C.
– La pulpe de canne à sucre : on utilise ici la bagasse, le résidu fibreux de la canne après extraction du sucre, qui est d’ordinaire brûlé. Associé à la pulpe de bois il permet de fabriquer des contenants supportant des températures de –20°C à 110°C.
– Palmier et cocotier : les résidus d’écorce de palmier et les résidus de noix de coco se transforment en bols, assiettes et plats adaptés à des températures allant jusqu’à 150 °C pour la noix de coco et 200 °C pour le palmier.
–Bambou : utilisé pour les couverts, pailles, piques...
Peyo Lissarrague