Fanzine vendu en ligne, Pain Pain est né du temps retrouvé en confinement pour aborder le pain comme un sujet total dans un format libre et frais.
C’est un projet né pendant le premier confinement. Comme on baptise un levain naturel, Thomas Grunberg l’a appelé Pain Pain. La première fournée de sa jolie « publication indépendante imprimée » de 24 pages en noir et blanc, « sur le pain et ses conséquences » est sortie le 7 décembre dans cette période brouillée de re-dé-confinement.
Thomas Grunberg est un feu follet touche-à-tout, amoureux du pain libre et vivant. Lui et son réseau tout aussi passionné, et sachant, proposent donc de parler pain, « au sens large, et au travers du prisme de tout ce qui nous touche au quotidien. De la boulangerie à l’art en passant par la sociologie, l’agriculture, la politique, etc.. »
Ainsi dans ce numéro 1, vous lirez entre autres pépites, une conversation riche en ferments entre Farah Keram et Steven Kaplan, l’Américain le plus pétri d’amour pour le pain français. Où il est question de questionner le pain qui séduit de moins en moins malgré le miroir déformant des réseaux sociaux. Vous lirez aussi Théophile Pillault, qui chronique la faillite alimentaire du pain tunisien. Extrait : « Si c’est à la qualité de son pain qu’on jugera un bon gouvernement, sachez qu’en Tunisie, le pain est trop salé, subventionné avec crainte, souvent gaspillé car peu nourrissant et au cœur d’un trafic mené par des boulangeries illégales qui fleurissent… »
Le premier numéro s’achète ici, à 4,50 euros. Fournée suivante en mars. Dans quel champ lexical Le Guide Michepain va-t-il s’aventurer après l’ennui, « long comme un jour sans pain » ? Et quel sera le prochain produit proposé en édition limitée, fabriqué par Pain Pain, Là, c’était vingt bouteilles de gin artisanal au pain, distillé à Paris.
AV